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Panels

 

 

Panel 1 :  Quelle place pour la recherche africaine dans la gouvernance internationale des enjeux globaux (santé, climat, énergie, commerce, paix et sécurité) ? 

A l’heure de la mondialisation et alors que la planète est confrontée à des crises majeures - sanitaire, économique, environnementale, financière - , quelques grandes institutions internationales ont en charge de préparer l’avenir du monde.  Dans les réflexions et actions engagées par ces institutions, la recherche africaine, en particulier les sciences humaines, a-t-elle la place qui lui revient ? Comment peut-elle y porter et éclairer les problématiques propres au continent ?

 

Panel 2 : Science ouverte et visibilité internationale de la recherche africaine : obstacles et défis 

Le travail du chercheur a un effet multidimensionnel par la publication d’articles dans des revues et des ouvrages, ainsi que par la diffusion des résultats lors des séminaires ou conférences. Par ailleurs, le mouvement international de la science ouverte favorise aujourd’hui de nouvelles façons de diffuser les connaissances. Parce qu’elle promeut le libre accès aux publications et aux données de la recherche, la science ouverte représente des enjeux majeurs pour le continent africain. Quelle dynamique peut-elle impulser à la diffusion et la visibilité de la recherche africaine ? Quels sont les freins ou les facteurs favorables à sa mise en œuvre ? 

 

Panel 3 :  Réinventer les presses universitaires africaines 

Lieux de production et de transmission des savoirs, les universités se sont toujours évertuées à les diffuser à travers l’édition et la publication scientifiques. Or, les universités africaines, en particulier dans le domaine des sciences humaines et sociales, sont difficilement et inégalement parvenues à institutionnaliser une solide activité éditoriale. Aussi convient-il de s’interroger, à partir de l’état actuel des presses universitaires africaines, sur leur pertinence, leur rôle et leur impact social dans un contexte globalisé, digitalisé et disruptif. Comment (re)penser le développement des presses universitaires africaines, tout particulièrement comme vecteur de légitimité, de visibilité et d’implémentation de la production des savoirs en sciences sociales ?

 

Panel 4 : Intelligence artificielle et sciences sociales en Afrique

Pour la recherche africaine, les prochaines années seront décisives en matière d’intelligence artificielle (IA). D’aucuns font de l’IA une opportunité considérable de développement en Afrique, bien que ces technologies soient encore principalement développées à l’extérieur du continent. Le numérique modifie profondément la recherche mondiale en sciences sociales, ne serait-ce qu’à travers les moyens de production, de circulation, d’exploitation et d’analyse des données. Comment la recherche africaine notamment en sciences sociales peut-elle suivre et intégrer tout ou partie des innovations de l’IA et autres technologies numériques ? En quoi l’IA peut-elle contribuer au développement des sciences sociales en Afrique ? Comment les sciences sociales en Afrique peuvent-elles participer au dialogue mondial sur l’impact et les limites de l’IA ?

 

Panel 5 : Lectures et perspectives du transhumanisme en Afrique

L’article 1 de la déclaration de 2002 de l’Association mondiale transhumaniste indique la mission qu’elle s’est assignée : « L’avenir de l’humanité va être radicalement transformé par la technologie. Nous envisageons la possibilité que l’être humain puisse subir des modifications, tel que son rajeunissement, l’accroissement de son intelligence par des moyens biologiques ou artificiels, la possibilité de moduler son propre état psychologique, l’abolition de la souffrance et l’exploration de l’univers. »

L’un des objectifs des transhumanismes consiste aussi à atteindre des niveaux très avancés d’hybridation Homme-machine, entraînant de la sorte une inextricable imbrication entre le transhumanisme et l’intelligence artificielle. Les experts nous promettent ainsi l’arrivée de machines qui vont surpasser l’intelligence humaine. Cette intelligence artificielle forte est la voie qui mènera, au-delà du transhumanisme, vers le posthumanisme.Loin d’être de la fiction, cette perspective est à considérer très sérieusement si on se réfère à l’état de l’art, aux moyens financiers et humains investis dans le domaine et au niveau d’expertise très élevé des tenants de ce projet, notamment les GAFA. Face à ces perspectives de bouleversements radicaux de l’humanité, quelle est la part de l'Afrique dans la réflexion scientifique, éthique, civilisationnelle en cours ? Des recherches existent-t-elles en Afrique sur le transhumanisme avec pour horizon le posthumanisme ? Si oui, dans quels domaines ?

On repère en Afrique des images, des symboliques qui pourraient faire penser à des figures du transhumanisme : par exemple, il existe dans certains spectacles-performances d’artistes africains des figures faites de machines et d’hommes/femmes ; sur le plan symbolique d’anciens imaginaires sont peuplés de figures mi-homme mi-animal (hommes-panthères, des hommes-crocodiles, des hommes-pythons). Dans quelle mesure ces indices nous parlent-ils du transhumanisme et plus exactement sont-ils étudiés en référence à ces débats globaux? C’est de cette émergence ou résurgence de « lectures en Afrique » du transhumanisme qui permettent de dialoguer, voire de renouveler les débats globaux sur cette question, que les communications de ce panel devront traiter.

  

Panel 6 :  Langues et savoirs endogènes 

 Dans la science “mainstream”, l’anglais domine, en particulier au regard de la place des langues africaines. Ce constat s’incarne par le nombre des publications en anglais dans des revues de qualité. Un déséquilibre se crée alors entre la production réelle du savoir et ses modes d’expression (forte diversification des langues) et sa diffusion effective (surreprésentation de l’anglais). Or, la diffusion des savoirs dans d’autres langues que l’anglais permet non seulement de toucher un public nouveau, souvent directement concerné par les sujets traités, mais aussi d’exprimer une pensée plus fidèle à la conception de son auteur. Quelle place pour la traduction dans ce contexte ? Comment faire en sorte que la reconnaissance d’autres modes d’expression que l’anglais - y compris en complément de celui-ci - puisse satisfaire cette exigence d’équité qui est aussi épistémologique?

 

Panel 7 : Penser les humanités environnementales en Afrique

S’agissant de l’Afrique, le rapport des sociétés à la nature est l’objet de réflexions anciennes comme de stéréotypes massifs. Avec l’émergence de l’écologie politique comme des grandes conférences internationales sur l’environnement et des dispositifs d’analyse des effets des changements climatiques, ce débat prend de l’ampleur et mobilise l’ensemble de la communauté scientifique. Dans ce contexte, quelles nouvelles approches des enjeux environnementaux les sciences humaines en Afrique peuvent-elles offrir ? Comment peuvent se structurer, y compris académiquement, des espaces de formation et de réflexion sur ces questions ?

 

Panel 8 :  Ethique et pratiques de la recherche en Afrique

 Les terrains et objets de recherche se complexifient : les questions de sécurité, d’accès aux données et terrains, de sensibilité politique, de droits des personnes “enquêtées” sont de plus en plus présentes et massives. De ces difficultés, la recherche sur le continent peut repérer des opportunités pour définir un nouveau “contrat social” entre le chercheur et ceux qui lui permettent de faire son métier.

 

Panel 9 :  Vers la fin de la décolonisation des savoirs ? 

L’histoire des sciences nous l’a appris : les lieux - institutionnels, géographiques - de production des savoirs ont un effet direct sur la nature de ceux-ci. L’Afrique n’échappe pas à cette règle ; l’enjeu est donc de comprendre comment leur production, depuis le continent et à partir de connaissances ancrées dans celui-ci, permet de les refonder : que ce soit dans leurs mots, concepts, comme dans leurs usages, trop longtemps distillés, voire imposés, depuis l’ailleurs. Ce panel se propose de discuter de ces questions en ne perdant pas de vue une réflexion sur la vocation et la portée universalisante de ces savoirs.

 

Panel 10 : Place des femmes dans la recherche en sciences sociales et humaines : comment briser le plafond de verre ? 

« L'esprit n’a pas de sexe », disait François Poullain de La Barre. Pourtant, les inégalités entre les hommes et les femmes ne semblent pas s’améliorer, notamment avec des chercheures, le plus souvent sous-payées ou confrontées à des taux de chômage élevés. Les femmes africaines sont sous-représentées dans la recherche en général et dans les sciences sociales et humaines en particulier. Malgré l’évolution de leur statut et leur participation dans des programmes de recherche universitaires ou dans l’enseignement, elles n’arrivent pas à acquérir des places à responsabilité ou mettent du temps pour y parvenir. Pourtant, les trajectoires scolaires et universitaires montrent que les femmes sont plus brillantes que leurs homologues masculins. Force est donc de constater que la prise en considération du genre n’a pas aidé à faire évoluer les positions des femmes en Afrique. L’approche qui ne viserait qu’à une représentation quantitative égalitaire homme/femme n’est-elle pas un frein à la satisfaction des revendications des mouvements des femmes ? Quels sont les obstacles au parcours des chercheures dans leurs carrière en Afrique ? Comment les logiques de genre peuvent-elles freiner ou faire progresser les femmes dans la hiérarchie professionnelle et sur le marché du travail ?     



Panel 11 : Place du panafricanisme dans les curricula et la recherche universitaire 

Le panafricanisme est un des projets intellectuels et politiques les plus ambitieux formulés par l’Afrique depuis le 19ème siècle, portant sur l’émancipation sociale, économique, culturelle et politique des Africains vivant sur le continent et dans ses diasporas. Malgré des pratiques diverses selon les périodes et les espaces, l’idée d’une unité, d’une histoire commune et d’une destinée partagée entre les peuples d’Afrique et les diasporas est constitutive du panafricanisme. À l’Université, il n’est guère étudié ni enseigné, et reste parfois entravé par des perspectives hagiographiques centrées sur ses grandes figures masculines. C'est pourtant un passionnant objet d'étude invitant à l'interdisciplinarité et au décloisonnement géographique et linguistique. Comment renouveler notre compréhension de l'histoire du panafricanisme ? Peut-on faire entrer le panafricanisme dans les curricula sans inciter à l'étude des diasporas africaines ? Quels sont les verrous limitant le développement de programmes de recherche universitaire sur le panafricanisme ? Quelles approches critiques du panafricanisme peuvent être promues pour rendre compte des complexités politiques, sociales et culturelles qui lui sont associées ?

 

Panel 12 : Rencontres de l’Afrique avec elle-même et le monde

Comment depuis d’autres continents penser l’Afrique ? A rebours, comment depuis l’Afrique peuvent se penser les diversités du continent ? Mais aussi comment penser le monde à travers l'Afrique ? C’est dans le croisement de ces regards que les originalités comme les multiplicités des trajectoires sociales comme politiques du continent peuvent se révéler : ceci alors qu’elles sont systématiquement affirmées, reconnues mais rarement décrites et analysées dans leurs apports. 

 

 

 

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